Violences politiques au 20e siècle : Croiser les recherches d’Europe et d’Amérique latine

Organisé par Maud Chirio (Université Gustave Eiffel), David Copello (Institut Catholique de Paris) et Pierre Salmon (École Normale Supérieure)

Contacts : maud.chirio@univ-eiffel.fr ; d.copello@icp.fr ; pierre.salmon@ens.psl.eu

Jour 1 (6 juin 2024) – Dynamiques politiques et sociales de la violence

9 h : Accueil et introduction

9 h 30 — 12 h : Phénomènes de polarisation et contextes d’émergence des violences politiques 

Modération : Clément Thibaud (EHESS – Mondes Américains)

  • Devenir ennemi : éléments sur le processus de la violence politique. Alexandre Rios Bordes, Université Paris Cité — ICT (Identités, Cultures, Territoires). France.
  • La historia larga de las violencias estatales del Cono sur en el siglo XX : elementos para una agenda de investigación. Ernesto Bohoslavsky, Universidad Nacional de General Sarmiento — Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas (CONICET). Argentine.
  • Dictaduras militares y procesos de violencia en el Cono Sur : a propósito del caso argentino. Gabriela Águila, Universidad Nacional de Rosario – ISHIR (Instituto de Investigaciones Socio-Históricas) — CONICET. Argentine.
  • Quand le droit fait la guerre. La structuration transnationale des phénomènes violents. Adam Baczko, CNRS — CERI (Centre de Recherches Internationales) – Sciences Po. France.

13 h 30 – 15 h 45 : Des bourreaux ordinaires ? Profils et logiques d’action des perpétrateurs

Modération : Virginie Sansico (Institut Catholique de Paris – CESDIP)

  • Où en est l’historiographie des bourreaux ordinaires ? Sur la postérité de la controverse Browning / Goldhagen. Nicolas Mariot, CNRS – CESSP (Centre Européen de Sociologie et de Science Politique). France.
  • La répression en chair et en os. Profils et logiques d’action des perpétrateurs pendant la dictature militaire brésilienne. Mariana Joffily, Universidade do Estado de Santa Catarina – Conselho Nacional para o Desenvolvimento Científico e Tecnológico (CNPq). Brésil
  • Ingénierie démographique et massacre d’Etat : les victimes et perpétrateurs anonymes d’octobre 1961 à Paris. Emmanuel Blanchard, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines — CESDIP (Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales). France.
  • Deseo de venganza. Emociones, afectos y masculinidad en el Ejército durante el Operativo Independencia (Tucumán, Argentina, 1975-1977). Santiago Garaño, CONICET– Universidad de Buenos Aires — Equipo de Antropología Política y Jurídica – Universidad Nacional de San Martín — Escuela de Política y Gobierno. Argentine.

16 h – 18 h : Prendre les armes : profils et logiques d’action des mouvements insurrectionnels armés 

Modération : Geneviève Verdo (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne – Mondes Américains)

  • “Echarse al monte”. Prendre le maquis dans l’Espagne de Franco, la survie par la lutte armée. Mercedes Yusta, Université Paris 8 — Laboratoire d’Etudes Romanes (LER). France.
  • Don’t kill ! The logics of action of the armed organizations of the Portuguese radical left during the dictatorship. Ana Sofia Ferreira, Faculdade de Letras da Universidade do Porto–Instituto de Sociologia–Departamento de História. Portugal.
  • ¿Una revolución sin la crítica de las armas ? Compromiso militante y lucha armada en la Europa del largo 68”. Pau Casanellas, Universitat Autònoma de Barcelona – Centre d’Estudis Sobre Dictadures i Democràcies). Espagne.

18 h 15 – 20 h : Projection-débat autour de Urraca, cazador de rojos de Pedro de Echave et Felip Solé

Modération : Pierre Salmon (Ecole Normale supérieure – IHMC)

  • Jordi Guixé, Universitat de Barcelona – European Observatory on Memories. Espagne.
  • Loreto Urraca, membre du collectif international Historias Desobedientes, familiares de genocidas por la Memoria, la Verdad y la Justicia. Espagne.

Jour 2 (7 juin 2024) – Que reste-t-il de la violence ?

9h – 12h30 : Mémoire(s) et traces documentaires et archéologiques

Modération : Gérôme Truc (Université Paris Nanterre – ISP)

  • Enquêter sur les violences illégales de l’armée française en Algérie (1954-1962) : entre archives et mémoires. Raphaëlle Branche, Université Paris Nanterre – Institut des Sciences Sociales du Politique (ISP). France.
  • La Shoah au piège de l’image : par-delà les représentations. Tal Bruttmann, Cergy Paris Université – CY Héritages. France.
  • Les failles des exhumations. Rapports ambivalents à l’incertitude, à la vérité et aux silences en contexte de recherche des disparu·es en Espagne et au Pérou. Dorothée Delacroix, Université Sorbonne Nouvelle – Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine – Centre de Recherche et de Documentation sur les Amériques. France.
  • Fuentes para el estudio de las delaciones durante la última dictadura argentina, o de cómo la historia la escriben muchas manos.Daniel Lvovich, CONICET – Universidad Nacional General Sarmiento. Argentine.
  • Reconstituer une trajectoire de persécution, entre récits de vie administratifs et récits de soi. Claire Zalc, CNRS–EHESS – Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine. France.

14h – 15h : La violencia política y las nuevas derechas : el caso argentino. Conférence de Marina Franco, Universidad Nacional de San Martín — CONICET. Argentine.

15h15 – 17h45 : Quelle place pour la violence dans les transitions démocratiques ? 

Modération : Paul Vo-Ha (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne – IHMC)

  • De la violence par temps de transition  : le paradoxe espagnol. Sophie Baby, Université de Bourgogne – Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche Sociétés, Sensibilités, Soin. France.
  • Contrainsurgencia y democracia. Política y violencia en las transiciones de Argentina y Chile en el fin de la Guerra Fría. Hernán Confino, Instituto de Investigaciones Sociales de la Universidad Nacional Autónoma de México (IIS-UNAM). Argentine/Mexique.
  • Las respuestas estatales a la violencia en las transiciones políticas recientes en América latina y el enfoque de derechos humanos. Paulo Abrão, Juriste. Ex-secrétaire exécutif de la Commission Interaméricaine des Droits Humains, Ex-directeur de l’Institut des Droits Humains du Mercosul et Ex-secrétaire d’État à la Justice au Brésil. Brésil.

Jour 3 (8 juin 2024) – Approches contemporaines de la violence

9h30 – 11h30 : Violence(s) politique(s) et montée de l’extrême droite 

Modération : Safia Dahani (EHESS – CESSP)

  • “Los mandó a matar”. Irreverencia, activismo virtual y memorias sobre la violencia de los años setentas entre jóvenes de derecha en Argentina. Valentina Salvi, CONICET – Instituto de Desarrollo Económico y Social. Argentine.
  • ¿Una brutalización posmoderna ? Extrema derecha y violencia política en tiempos de posdemocracia. Steven Forti, Universitat Autonòma de Barcelona. Espagne.
  • « Réarmer les esprits » : construction d’un discours « rebelle » dans la revue satirique d’extrême droite La Furia (2021-2024). Claudia Jareño Gila, CY Cergy Paris Université – AGORA. France.

11h45 – 13h : Table ronde conclusive “Violences passées, extrême droite présente : travailler sous tension »

  • Gabriela Águila (Univ. de Rosario)
  • Sophie Baby (Univ. de Bourgogne)
  • Mariana Joffily (Univ. de Santa Catarina)
  • Ludovic Lamant (Mediapart)
  • Abel Mestre (Le Monde)

Ce projet est soutenu par :

  • Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine (IHMC, UMR 8066)
  • Département d’histoire de l’École Normale supérieure-PSL
  • Institut Universitaire de France (IUF)
  • Laboratoire CY-AGORA (EA 7392)
  • Institut CY-Advanced Studies
  • Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH)
  • Analyse Comparée des Pouvoirs (ACP, EA 3350) – Université Gustave Eiffel
  • Institut Catholique de Paris (ICP) – cet événement a bénéficié du soutien des donateurs de l’ICP via le dispositif Mécén’ACT
  • Institut des Études sur la Guerre et la Paix (IEGP)
  • Mondes Américains (UMR 8168)
  • Projet « Ennemis intérieurs » porté par le programme Émergence(s)-Ville de Paris